Personne au bord du chemin, parce que nous sommes une école catholique.
Dépasser les conflits
Les conflits sont inhérents à toute vie en société. À l’âge où les relations avec les copains et les copines prennent une place prédominante il est essentiel d’éduquer les adolescents à la sortie des conflits sans passer par la violence.
En cas de conflit entre élèves, et à la demande d’une des deux parties, des médiations sont animées par des adultes. Dans le cadre de « Responsabilités collège », des collégiens volontaires sont formés également dans l’objectif de pouvoir eux-mêmes assurer ces médiations.
Une médiation est un protocole très précis qui met les différents protagonistes du conflit autour d’une même table avec un médiateur qui distribue la parole et qui est garant du respect du protocole et des règles du jeu.
Les règles de la médiation:
Les médiations n’enlèvent pas le nécessaire regard de l’adulte. Une médiation peut se suivre ou se précéder d’une sanction envers l’une ou les deux parties.
Méthode de la Préoccupation Partagée
(M.P.P.)
Mise en place depuis 2020 à St Vincent par des adultes spécialement formés pendant plusieurs mois, la MPP répond aux problématiques d’intimidation en milieu scolaire. Il s’agit d’une méthode incluante et non-blâmante (c’est-à-dire sans sanction au départ), avec la volonté de faire participer le/les intimidateur.s dans la résolution de la situation, plutôt que de le.s stigmatiser comme coupable.
Ce qui est à la base des situations de représailles.
Après le signalement d’une situation potentiellement problématique, la MPP s’organise en deux phases distinctes:
1. Recueillir le témoignage direct de la cible des brimades, déterminer les intimidateurs présumés, l’antériorité, les soutiens possible au sein de la classe ou du groupe d’influence autour de l’élève cible. Rassurer et libérer la parole, assurer de notre soutien et de notre volonté d’agir rapidement. La cible est reçue aussi souvent et aussi longtemps que nécessaire.
2. Établir une liste d’élèves concernés par la situation, soit en tant d’intimidateurs présumé, soit en tant que potentiel soutien pour la cible des intimidations. Nous procédons ensuite à une série de courts entretiens directifs, afin de partager avec ces élèves notre préoccupation face à la réalité de l’élève cible. Il ne s’agit pas d’une discussion, ou d’une possibilité d’explication de la part des élèves, mais factuellement de 2 ou 3 minutes lors de lesquelles nous informons de la situation et leur demandons leur mise en action.
En fonction de leur réponse, nous leur demandons de réfléchir à ce qu’il peut mettre en place personnellement pour que l’élève se sente mieux. Sans accusation, sans menace de sanction, mais avec la garantie de se revoir quelques jours plus tard afin de faire le point sur leur action. Cette démarche d’entretien se déroulera sur une durée d’environ deux semaines.
Toute l’efficacité de la méthode repose sur cette idée de mise en action pour le mieux-être de la cible, de la part des intimidateurs présumés. Cette procédure d’engagement permet une modification de la posture mentale des intimidateurs.
Il faut garder à l’esprit que le phénomène d’intimidation est avant tout un phénomène de groupe (ce qui le différencie essentiellement de la notion de harcèlement), que les élèves pris dans cet engrenage, auto-alimentent la situation sans trop savoir comment s’en sortir, même s’ils en ont la volonté. La MPP permet aux élèves embarqués par cette dynamique négative, de pouvoir en sortir, sans sanction, sans passé pour un bourreau, et riche d’une capacité d’empathie plus développé.
Toutefois, si les élèves intimidateurs, ne saisissent pas cette opportunité de changement, l’établissement prendra des sanctions fortes, en accord avec le règlement intérieur et la loi.
Equipe BENE (Bien-Etre dans Notre Ecole) pour la mise en place de la MPP: Magali Brouste, Julie Wiart, Julie Cornudet, Audrey Chalopin, Hélène Gonzalez, Quentin Mailfert
Premier Secours en Santé Mentale:
PSSM et protocole AERER
Afin de repérer et d’accompagner plus efficacement des situations de crise chez les adolescents, plusieurs adultes ont été formés afin : d’Approcher, d’Ecouter, de Réconforter, d’Encourager et de Renseigner (AERER) les élèves en situation de détresse psychologique. Il ne s’agit pas d’établir un diagnostic, mais de savoir repérer des situations parfois critique et d’être capable d’y répondre afin de garantir la sécurité de l’élève. Les PSSM prévoient un accompagnement sur les thématiques de dépression, de troubles alimentaires, d’automutilation, de menace de suicide, etc…
Equipe PSSM: Myriam Amado, Imanol Rattinacann et Quentin Mailfert.
Le groupe de parole
Le groupe de parole répond à la volonté d’accueillir chacun dans ses particularités, en essayant de rendre l’école « confortable » à vivre pour des profils parfois résistants au cadre.
La cible du groupe de parole: les neuroatypiques, les Zèbres. La plupart des profils sont HPI, diagnostiqués ou supposés (sur la base d’observations de professeurs et/ou d’un entretien réalisé avec l’élève, M Mailfert ou M.Bancon).
Il s’agit de leur offrir un espace d’expression libre, concernant l’école, les autres élèves, les adultes, la maison, la famille, les envies ou les peurs. Sans restriction d’autre que le respect de la parole de chacun, en garantissant une confidentialité qui les rassurent. Nous essayons, malgré tout, d’orienter parfois leur regard ou leur réflexion sur des sujets que l’on sait être centraux pour les HPI: la distance émotionnelle et son impact sur le fonctionnement cognitif (rapport aux autres, apprentissages…), le regard des autres sur nous, le regard sur soi-même, savoir reconnaître des règles implicites quelques fois difficiles à percevoir, tant dans les rapports sociaux que dans la compréhension de consignes d’un exercice. Nous parlons du sommeil, de l’ennui, des astuces de chacun pour fonctionner au quotidien.
La présence dans le groupe est faite sur la base du volontariat, une fois engagés, les élèves ont l’obligation de s’y présenter lors des trois premières séances, puis sont libres d’en sortir s’ils le souhaitent.
En fonction des années et du nombre d’élèves concernés, le groupe est organisé par niveau de classe/d’âge…les problématiques ne sont pas forcément les mêmes en 6eme et en 3eme. De plus, un élève de 3eme qui a suivi le groupe depuis sa 6eme ne viendra que quelques fois dans l’année, en fonction de ses envies/besoins. Il peut aussi être mis à contribution pour partager son expérience aux plus jeunes sur des thèmes comme les examens ou les résolutions de conflits. Ce sont, la majorité du temps, les élèves qui apportent les sujets de conversation.